Immense joie de recevoir un des
plus grands artistes d’aujourd’hui, Ernest Pignon-Ernest en compagnie du poète
André Velter, auteur du très beau texte du livre, Ernest Pignon-Ernest somptueux, qui vient de
paraître chez Gallimard.
Depuis les années soixante,
Ernest Pignon-Ernest intervient sur les murs des villes, parfois les trottoirs,
ou les colonnes. Déjà, militaire contraint en Algérie durant cette guerre qui
ne disait pas son nom, il peignait, sur un journal algérien, le taureau de Guernica. Premier geste d’affranchissement.
Puis, sur le plateau d’Albion où se cachaient les missiles français, l’ombre de
l’échelle et de cet homme littéralement atomisé sur un mur d’Hiroshima. Trottoirs
parisiens à l’effigie de la Commune, colonnes Maïakovski à Avignon pour lutter
contre la récupération du poète, ces liens-cassures entre trottoirs et murs de
Tours pour accompagner la loi sur l’avortement, les portraits de Rimbaud entre
les Ardennes et Paris, les sublimes affiches napolitaines évoquant notamment le
Caravage, cette très belle Louise Lame,
joli et érotique hommage à Desnos, parmi tant d’autres merveilles : tout
est à la fois beau, dérangeant, troublant, politique, à la portée des yeux,
pour tous, et jouant sur une grande longueur d’onde.
Cet artiste travaille à La Ruche,
dans ce lieu mythique de Montparnasse ; je n’oublierai jamais que c’est
lui qui m’en a ouvert les portes ; j’apprécie d’autant plus qu’il accepte
ainsi cette invitation, accompagné de son complice, poète (et éditeur,
dirigeant la collection « Poésie » chez Gallimard) André Velter.
Un cadeau qu’ils me, qu’ils nous
font.
A mardi 8 avril, à partir de 19h !
Merci Olivier et Jerome... est surtout Ernest et André...Puisque un tel travail est éphémère, il est exigent : il nous demande d’être là… autrement il y aura rien
RépondreSupprimerMichael S